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Esig - P1, racontait son année 00/01 en direct

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Esig nous raconte ici progressivement son année de P1 bizute ...

Lundi 2 octobre, bientôt le jour J ... (29/09/00)

Lundi 2 octobre, ce sera le jour J, celui où je vais débarquer en cours de P1... mais après bien des efforts !

Les joies de l’affectation.
A Paris, on ne peut pas faire comme tout le monde. Pour s’inscrire dans un CHU, il faut y avoir été affecté par le SADEP. On met 3 choix dans l’ordre des préférences, puis, en tenant compte "du lieu de résidence, de la mention au bac, et de l’ordre des choix" (officiellement), un programme vous affecte "au hasard" (officieusement) dans l’un des 3 choix. Moi, je soupçonne le programme en question d’avoir une personnalité de pervers refoulé, puisqu’il m’a donné, à moi, mon troisième choix, ce qui était parfaitement injuste... Et j’ai vu une fille qui habitait en face de la Pitié affectée à Cochin... Je suis parvenue à la conclusion que 1) le lieu de résidence, on s’en fout, 2) l’ordre des choix, on s’en fout aussi. Restent la mention et surtout le hasard. Visiblement mes incantations vaudoues n’avaient pas eu l’effet escompté sur le hasard ;-) et la mention c’était trop tard.
Je ne m’étendrai pas sur le principe des affichettes, permutants et autres moyens de se débrouiller pour aller où on veut, ça m’énerve rien que d’y repenser.

Inscription, ça rime avec piqûre (si si).
Une fois munie de l’affectation, direction les vestiaires de l’UFR, nan, pas pour se déshabiller, mais c’est là qu’on remet le dossier d’inscription ;-). Après, c’est vraiment classique, pour la distribution de pubs pour les prépas ("tu ne connais pas ? ah si si c’est vraiment bien !") ou pour les mutuelles, mais surtout pour les pièces manquantes...
" Il est où votre test IDR de tuberculine positif de moins d’un an ?" - "Ah fallait ?" eh oui il fallait... direction la piquouze et retour de la pièce manquante dans 3 jours (heureusement, ils ont accepté mon dossier sans, du moment que je rapporte le papier plus tard).

Découverte de la fac et préparation de la P1.
J’ai de la chance, j’ai un "parrain" (mais pas de la mafia) très sympa qui m’a expliqué comment ça fonctionne et m’a prêté cours, polys, annales... génial !
Mais la fac, je l’ai découverte toute seule. C’est grand, c’est haut, et c’est pas beau. Mais j’ai vu pire (mon ancien lycée par exemple ;-))
A la bibliothèque, j’ai feuilleté les annales, et ça m’a momentanément découragée... normal quand on se rend compte qu’il y a vraiment beaucoup de boulot à fournir pour parvenir au niveau du concours...
C’est dans la BU que j’ai senti que j’étais vraiment un peu à côté de la plaque, quand la bibliothécaire a paru douter de mes capacités intellectuelles quand je lui ai demandé où était la photocopieuse alors que le panneau était en face de moi (hum, j’avais pas remarqué, je pensais pas que c’était dans une pièce à part)...
Mais la bibliothèque, c’est bien aussi parce qu’on peut observer ses rares congénères qui ont eu le courage de s’aventurer, ou bien de revenir en connaisseurs, dans cette antre du savoir 1 à 2 semaines avant la rentrée. On peut les classer en plusieurs types :
1) les carrés qui bossent vraiment (très très décourageant comme vision, à éviter au maximum)
2) les carrés qui bossent pour être ensemble et se marrer (c’est déjà mieux)
3) les bizuts qui explorent (j’ai vu une espèce en voie d’extinction : la bizut qui vient avec maman s’inscrire à la BU !!!)
4) les bizuts qui font semblant de bosser et en réalité matent ce que les autres font (moi, quoi !)
Voilà ma préparation de la P1, elle est essentiellement psychologique - je joue au flipper sur mon PC, ça détend et j’ai battu tous les records avec presque 4 millions de points ; mais j’ai renoncé aux incantations vaudoues, ça ne marche pas - et j’ai commencé à réviser à doses homéopathiques par rapport au boulot que je me promets de fournir dans quelques jours...

Premier cours de P1 (03/10/00)

J’en avais pas dormi de la nuit... L’excitation (ça y est ça commence...) et l’inquiétude (questions métaphysiques sur l’ambiance de l’amphi) , ça empêche de dormir. C’est très bête, parce que quand je me suis levée, j’étais déjà crevée...
Par chance, je suis dans le groupe qui a cours de bio l’après-midi. Quand j’arrive, 2 h à l’avance, on me raconte que le cours du matin était un bordel immonde, avec des avions en papier voletant partout, des chansons et des sifflements, à tel point que le cours a été interrompu. Radio ragots-couloirs rappelle même le célèbre derrière qui s’était offert à des yeux émerveillés ou choqués (ça dépend des goûts ;-), l’année dernière (pratique visiblement courante, puisqu’on en parle dans chaque fac).
Je me dis déjà, super, je vais avoir des trucs à raconter. Eh ben nan, j’ai été déçue. L’amphi est calme, seulement des sifflements ponctuent les phrases-clés, et des chansonnettes sont poussées au fond de l’amphi. Pas un test aéronautique ! Boulot, boulot... le cours n’est pas facile. Il y a des tonnes de dictaphones qui tournent...
Il y a bien 250 étudiants (la moitié du total des P1) et quand je pense qu’on n’en prend que 72, ça me fait drôlement peur.
Conclusions de la journée :
1) j’ai pas eu droit au spectacle et c’est pas juste ;-) (mais je suis contente d’avoir eu un cours tranquille)
2) j’écris vraiment comme un porc et maintenant j’ai du mal à me relire (mais quand on est gaucher on a une excuse)
3) en plus il faut que j’apprenne un cours tout à fait indigeste sur toutes les techniques de microscopie possibles et imaginables... rhaa j’ai des envies d’ultramicrotomes (lame en diamant, waouw)... ;-)

Les joies de l’amphi... (05/10/00)

Si le premier jour, l’amphi était calme, eh bien, après, ça a radicalement changé : les cours de physique et de chimie (enfin si on ose qualifier ces trucs de "cours") sont systématiquement de véritables bordels.
Les carrés se font GO (gentils organisateurs) des attractions qui hélas ne varient guère...
Ils sifflent continuellement, avec une nette préférence pour la musique de la pub herta (une fois, y en a un qui a essayé l’hymne à la joie, mais comme il perçait les tympans, il s’est fait huer), ils chantent "à poil le premier rang !" ou bien une ode au prof style "montre-nous tes fesses, montre-nous ton cul" .D’ailleurs, le prof de chimie a répliqué "ben montrez-moi les vôtres"... trois se sont exécutés ;-)) (tout le monde était retourné voir ça, mais ils ont quand même gardé leurs pantalons... dommage). Sans oublier les "pchpch" qui accompagnent l’effacement du tableau, les "psssss" qui indiquent la défiance, les "erreurs !" dès que le prof dit quelque chose, les "par cœur, bizuts !", "cours, bizut", les concerts de tam-tam.
Les exploits aéronautiques, ça ne se raconte pas, ça se vit. C’est une véritable averse ! D’autant plus qu’une bizute pas loin de moi a eu l’idée de les renvoyer, et que comme les carrés sont décidément bigleux ;-), ils ont raté leurs représailles et j’ai tout reçu (ils améliorent même pas leurs tirs, lamentable ;-)). Ce qui fait que toutes les 20 secondes pendant une demi-heure, j’ai reçu des avions en papier, des boulettes (quoique, vu le calibre, 15 cm de diamètre, le terme de "boulet" soit plus approprié...) et même un magazine sur la tête (c’est bon, j’ai pas eu de fracture du crâne...).
Je ferai remarquer qu’on est censé bosser en même temps, prendre des notes et essayer de comprendre...
Ceux qui ont un dictaphone, le soir, ils doivent plutôt réécouter la "compil de l’amphi de P1" qu’autre chose...
Bon ben c’est tout pour le moment, j’ai 15 pages de bio, 10 pages de chimie, 10 pages de physique à apprendre PC ce soir et il est 20h41... (rhaaaaa aarg) et demain aux aurores je dois disséquer un embryon de porc (on moins on sait ce qu’il serviront à la cafétéria demain ;-))) mdr.)

Premier coup de pompe... (11/10/00)

Et oui, c’est arrivé hier... ça m’est venu comme ça, après une énième nuit de sommeil écourtée, dans la BU, quand j’ai vu des doublants s’enfiler des exos de chimie (d’annales) à 100 à l’heure alors que moi je peinais sur un exo qui avait l’air tout bête, sur le célèbre effet mésomère qui fait suer les primants. D’autant plus que je n’avais strictement rien compris au cours de physique du matin, et que je venais de lire le chapitre en question, avec nombre grimaces et autres manifestations de mon enthousiasme délirant pour cette matière enivrante.
Et donc, là, je me dis : "&@]# , je l’aurai pas, le concours..." et les questions métaphysiques surgissent, qui peuvent se résumer à "mais qu’est-ce que je fous là ?".
Quelques heures après, loin de cette déprimante bibliothèque, qui doit irradier des ondes négatives d’ailleurs (des négativons, je suis sûre, dualité onde-particule oblige), je me suis rappelée ce qu’un remèdien en P2 m’a dit : "pense au stage infirmier" (il se reconnaîtra, et je le remercie, parce que maintenant j’y pense 3 fois par heure :-) ). Et ça va mieux.
N’empêche que les cours de physique, personne n’y comprend rien, à part le prof qui s’écoute parler (et le reste regarde dans les bouquins). Dur, dur... surtout quand on n’a pas de prépa...
Mais vogue la galère, et qui vivra verra...

Et ça repart ! (15/10/00)

Rhaaa je viens de relire ce que j’ai écrit la dernière fois, c’est vraiment du charabia... Bha , c’est comme ça quand on écrit à chaud ! (fausse excuse ;-)).
Les coups de pompe ont une fin, heureusement.
Surtout que pour se lever à 6H15 du matin, le samedi, pour passer 5 heures dans un amphi où des avions en papier s’écrasent devant la paillasse du prof, il faut être motivé... et avoir une certaine dose d’humour !

Bon, quelques généralités que j’ai apprises sur la vie en P1 en 2 semaines (premier bilan) :

-   les journées sont censées durer plus de 24H (pour les élèves), mais ça a peut-être quelque chose à voir avec la relativité du temps...

-   quand on a faim, inutile de même essayer d’aller à la cafétéria, parce que tout le monde a faim en même temps, et qu’il y a 30 min de queue, ou que le cours va bientôt commencer.

-   les meilleurs bouquins à la bibliothèque sont ceux qui n’y sont plus

-   il n’y a jamais de pizza à la cafétéria quand c’est son tour

-   pour avoir une place potable à l’amphi (ça veut dire pas au premier rang, parce qu’on se prend des avions, ni aux derniers, parce qu’on n’entend rien), il faut arriver 45 min à l’avance

-   la photocopieuse est toujours occupée quand on en a besoin (mais sinon elle est libre)

-   contrairement à ce qu’on dit, il y a des personnes sympas qui vont même chercher le sandwich dont on rêve depuis plusieurs heures si on leur garde leur place... et on n’a pas de difficulté à rattraper un cours loupé...

-   les profs sont plutôt sympas.

Voilà... C’est plutôt sympa somme toute. Mais c’est drôle, personne n’a envie de s’éterniser en P1 (on se demande pourquoi ;-)

Et une semaine de plus... (22/10/00)

Ouf, les TD ont commencé ! On peut poser toutes les questions qui nous préoccupent, et surtout celles qui ne nous préoccupent pas, mais qui pourraient tomber au concours ;-).
A ma grande surprise, les profs de TD ont à peine quelques années de plus que nous, ce sont des thésards en physique ou en chimie...
Lundi, j’attends devant la salle de TD (après l’avoir difficilement trouvée, parce que j’ai un sens de l’orientation un peu défectueux...), et un gars, d’environ 23 ans, se ramène, tente d’ouvrir la porte. Bah dites donc il est vieux, ça doit être un cube, je me dis... Il me demande : " Vous savez où on peut trouver les clés ?" J’ai failli répondre qu’on n’avait qu’à attendre le prof, mais je me suis contentée d’un "nan" ahuri... heureusement, parce que c’était lui, le prof...

On dit : tous les redoublants sont des peaux de vache. Eh ben c’est pas vrai. Mon voisin (occasionnel), c’est un redoublant, et il n’hésite pas à répondre à mes questions (sauf les questions indiscrètes bien sûr ;-)), il m’explique même pourquoi tout le monde siffle à certains moments, etc ...

Sinon, la vie continue, avec son lot d’avions en papier, de sifflements, de cours interrompus pour cause de boucan et parce que "l’avion a failli atterrir sur la tête du prof" (rhaaa c’est pas juste ça...).

Halloween. (30/10/00)

Il paraît que c’est la tradition dans ma fac de fêter Halloween... à la manière carabine bien sûr !
Eh bien c’était aujourd’hui... et faut le voir pour y croire. Les P2 ont assuré l’animation pendant le "cours" de chimie (le prof a détalé dès qu’il a vu comment ça tournerait).
Pour préparer l’atmosphère, l’amphi a été préalablement recouvert de PQ... Les redoublants ont dû dépenser une fortune vu le nombre de rouleaux qui y sont passés. Tout, je dis bien tout, était recouvert de ce précieux papier rose qui nous sert si souvent ;-) : les bancs, la paillasse, les tableaux, les écrans, le rétroprojecteur, et même l’annexe de l’amphi. La poubelle n’a pas échappé à la momification et a même été recouverte d’une citrouille.
Une grande partie de l’amphi est déguisée : les sorcières, les vampires et les tueurs masqués de scream pullulent. On jette des tonnes de bonbons du haut de l’amphi, sans oublier les confettis et les ballons de baudruche.
Une fois le décor en place, les P2 sont venus chauffer l’amphi avant l’arrivée du prof, mais nous ont recommandé de laisser 5 min au prof quand même, histoire de la prendre par "surprise".
Au bout de 5 min, les P2 déboulent, les lumières s’éteignent, le spectacle peut commencer.
L’amphi doit les encourager avec des cris, on tape sur les tables, on tape des pieds, ça hurle de tous les côtés.
Sous la lumière du rétroprojecteur (eh oui il marche !) et avec une radio-lecteur CD qui déverse de la musique dans le micro, des filles en minijupe (de P2) dansent (sur la paillasse, bien sûr).
Je passerai les nombreuses animations, mais quelques-unes valent le détour : un P2 qui fait un strip-tease complet sous les hurlements de délire de l’assistance, 2 autres derrières dénudés, des chansons paillardes entonnées, le cérémonial du jugement (c’est drôle, la punition réclamée par l’amphi, c’est toujours "montre-nous tes fesses, montre-nous ton cul"...) et de la punition, la fille étalée sur la paillasse avec du flambi sur son ventre qu’un mec doit bouffer et vice-versa (berk), et la réprobation générale quand quelqu’un (un p1) refuse de "participer" : "il/elle a pas d’organeeeeeuuuu, il/elle a pas d’organeeeuuuu"
A la fin, les P2 partent sous les applaudissements après une dernière chanson paillarde, et le fameux "ils sont vraiment phénoménals" (oui je sais c’est phénoménaux mais tout le monde n’est pas un pro de la grammaire) et "c’est le P2 qui gueulent le plus fort".
Somme toute, c’était très marrant, surtout quand on est spectateur (...).
Mais bon il n’y a pas que ça en P1, il y a aussi le concours, ou plutôt surtout le concours....

Les semaines passent... (08/11/00)

... et les cours s’accumulent... ça ne se compte pas en pages mais en kilos... le poids de la connaissance diront certains ;-)
Au tiers de semestre, voilà où j’en suis :

-  moral bof bof :o(

-   fatigue ++++

-   motivation : toujours là, heureusement.
J’ai décidé de changer de méthode de travail : faire moins d’exos, et plus axer sur des problèmes types et le cours. Pour une raison en particulier : le temps. Eh oui, moi, je ne peux pas faire 6H-22H avec un rendement optimal, autrement dit, je dors presque en cours. Alors, je vais voir ce que ça donne en relâchant un peu la quantité d’exos, et en dormant un peu plus.

Sinon, aujourd’hui, on avait TD à l’étage de l’anatomie, comme d’hab (parce que il n’y a pas de place ailleurs pour notre groupe). C’est au 5ème étage, et je parle en étages d’amphi, autrement dit, c’est crevant d’y grimper. Mais ça en vaut la peine .... D’abord on a une super vue (Notre-Dame, l’île de la cité, tout, quand le soleil se couche et que la pierre blanche devient orangée sous les rayons rasants du soleil, c’est beau) ; et ensuite si on déprime, on peut toujours rendre une petite visite dans le secteur des dissections, où on peut contempler des coupes transversales de corps humain (des vraies) dans leur bloc de résine en vitrine ;-). C’est très impressionnant, je savais pas qu’en fait les tissus, une fois le sang évacué, était blancs ou grisâtres, à moins que ce soit un artefact dû à la préparation, je ne sais pas trop...

Fin de panne de moral. (24/11/00)

Si j’avais déjà eu des coups de pompe, les pannes de moral ça ne m’était jamais arrivé (pour le boulot). Et là ça m’est arrivé. Sans doute pour plusieurs raisons : la physique, un mauvais rhume qui m’avait fait prendre du retard, la fatigue, l’excès de travail. On dit que le travail ne nuit pas, mais quand la nuit on rêve qu’on joue au ping-pong et que ça dérive à "calculez la trajectoire de la balle sachant qu’en même temps elle tourne sur elle-même à la vitesse truc et qu’elle subit une force de frottement proportionnelle à sa vitesse, et qu’à l’instant 0 sa vitesse fait un angle a avec l’axe horizontal..." , il y a sûrement un excès ;-).
Bref, je remercie tous ceux qui m’ont réconfortée :o) (ils se reconnaîtront) .

A l’amphi, on voit que le concours s’approche : les carrés ont migré aux premiers rangs à droite. Mais aussi, on sent la fatigue peser sur tout le monde : les parties de tarot se multiplient, ça discute entre les cours et on en voit de moins en moins travailler en amphi entre les cours. En TD, ça roupille doucement.

Les premiers examens blancs commencent dans les prépas, mais bon ça ne me concerne pas puisque moi je bosse à mon rythme (d’escargot ?) sans prépa, mais ceux qui ont des bonnes notes mettent vite le monde entier au courant, histoire de prouver qu’ils sont meilleurs à coup sûr et que ce n’est pas la peine de bosser puisqu’on n’a aucune chance avec eux comme concurrents ;-) . Et le marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu, comme diraient certains ;-).

Notions de sexe. (03/12/00)

Le titre de ce cours de bio est alléchant... mais le contenu l’est moins... sauf pour ceux qui aiment classer le sexe gonadique, gonochorique, somatique, génétique, chromatinien et j’en passe... Les anecdotes et autres histoires sont déjà plus croustillantes.
Quelques phrases-clés méritent toute l’attention de l’amphi (et ses sifflements d’enthousiasme) : par exemple "le sexe légal n’est pas toujours en accord avec le sexe phénotypique" (ou : comment prouver à un employé de l’état civil que vous êtes bien un garçon, malgré ce qu’il y a d’écrit sur le registre...).
A part ça, la vie de P1 continue, avec le boulot matin, midi et soir, les grèves de métro (comme si on ne galérait pas déjà assez comme ça), les microscopes qui ne marchent pas, et les joies de la mécanique quantique.
Les étudiants en médecine qui utilisent tous les jours les relations d’incertitude de Heisenberg (d’incertitude, hein, pas autre chose ;-), j’en vois pas des masses. Alors pourquoi on apprend ça en P1 (quoique pédaler dans le choucroute soit plus approprié que "apprendre"), allez savoir.
Samedi prochain, on a un concours blanc en bio, j’ai pas commencé à réviser, et je pense que je ne réviserai pas... Je n’ai pas pesé mon cours mais il doit bien faire plusieurs kilos... alors réviser ça en une semaine, c’est du délire.
Bientôt les concours blancs en physique et en chimie aussi, il va falloir que je me mette à réviser ça aussi... Pfffff, on ne fait que ça, bosser, en P1...

Fin du premier semestre. (20/12/00)

Eh oui ça y est... plus que 2 cours, quelques TD et un TP, un mois et c’est le concours...
Après les concours blancs, plus ou moins réussis (mais on ne peut pas se comparer puisqu’on corrige le sujet soi-même, cependant il paraît que en gros, si on a plus de 15, on est "intégrable"), j’ai constaté que, si j’ai appris consciencieusement mon cours chaque soir, j’en ai tout aussi consciencieusement oublié au fur et à mesure la plus grande partie :-(. Alors je viens de me concocter un programme de révision, sans doute un peu trop ambitieux... on verra comment ça avance en réalité.
Les vacances risquent d’être une zone périlleuse, puisqu’on est livré à soi-même en pleine atmosphère de fêtes (sauf pour ceux qui sont dans des prépas), et c’est sur sa propre volonté qu’on doit compter. Bon, ma motivation en ce moment, ce n’est pas vraiment "oh c’est beau la médecine, c’est trop génial", parce que je n’en sais plus trop rien, mais plutôt "rhaaa je ne veux surtout pas me retaper une année comme celle-ci, c’est trop horrible..." et je peux vous dire que ça me pousse à bosser encore plus que l’idée de commencer vraiment la médecine en p2. Quand je pense qu’en terminale j’avais hâte d’être en P1...
Dans l’amphi, le stress monte. Les primants font la queue pour poser des questions, les redoublants font la queue pour poser eux aussi des questions, l’ambiance a changé. C’est de plus en plus chacun pour soi, sauf entre vrais copains. D’ailleurs c’est là qu’on voit sur qui on peut compter, et parfois on a des surprises (les primants qui vous lâchent et vous jalousent - je ne comprends pas, moi, y a rien à jalouser, mais pourtant...- le redoublant qui vous encourage, vous soutient, et vous donne des tuyaux valables ! Le monde à l’envers ?).
Sur ce, joyeux Noël à tous ceux qui auront de vraies vacances, et aussi à ceux qui n’en auront pas :-) !!!

Révisions. (03/01/01)

C’est sans doute le moment le plus désagréable... celui où on attend le concours dans l’anxiété, en se demandant :

  • qu’est-ce qui va tomber (naturellement) ?
  • comment les autres révisent et est-ce qu’ils révisent mieux que moi ?
  • combien d’années d’annales j’arriverai à faire avant le jour fatidique ?
  • mais qu’est-ce qui va bien tomber ???? (encore, forcément)....
  • est-ce que je me rappellerai de tout ce qui est nécessaire le moment venu ?
  • si seulement je savais ce qui va tomber.... (eh oui, et ben nan, je ne sais pas...)

    Je lis les cours, je le relie, les rerelie, je refais les exos, les annales, relie les exos, relie les annales...
    C’est d’ailleurs en relisant ses cours qu’on tombe souvent sur des expressions parfois surprenantes passées inaperçues auparavant :

  • "doublets lisses" pour double hélice
  • "immunocytochie" (sans doute en relation avec l’état d’esprit au moment de la prise de notes)
  • etc ...
    Parfois la lassitude se fait sentir (marre de l’optique...), mais l’idée de devoir tout recommencer l’année prochaine me fait si froid dans le dos que je m’y remets.

    Bon, ben j’y retourne... ;-)

    Le concours : aaaaaaarg.... (28/01/01)

    Je suppose que le titre a tout résumé.

    -   Dimanche : veille de la première épreuve. J’ai eu l’idée brillante d’attraper une gastro juste ce jour-là... Pas vraiment idéal, mais il faut faire avec.

    -   Lundi : épreuve de bio (le matin).
    Je suis épuisée, j’ai mal au ventre (il se tort doublement, à cause de la gastro et à cause du stress). J’arrive dans l’amphi où on passe une musique destinée à détendre l’atmosphère avant le concours. L’idée serait bonne si les haut-parleurs ne grésillaient pas affreusement dès qu’on entend les basses ... Les redoublants, prévoyants, ont apportés leur boules quiès rien que pour ça... c’est vrai que ça relève de la torture, et je suis étonnée que personne n’ait râlé pour que ça cesse.
    Une seule rangée sur 2 est occupée, et il y a une place libre entre chaque étudiant. Je suis en bout de rangée.
    Après 20 minutes d’attente, au cours desquelles les hauts-parleurs ont continué à diffuser ce qu’on n’oserait pas qualifier de musique, puis les consignes ministérielles, qui sont d’une intelligence particulière : je cite

    -   " il faut rédiger les réponses en langue française" (dommage j’avais prévu de rédiger en finlandais ;-))

    -   " il faut écrire à l’encre bleue ou noire, mais pas au crayon à papier"
    etc ...
    Puis on distribue les sujets : et là surprise... Depuis 10 ans, c’était toujours à peu près la même chose (le même type de questions), et cette année c’est complètement différent pour l’un des sujets... Pas de chance.

    -   Mardi : épreuve de physique
    Celle que j’ai bien foirée... Mauvaise nuit après la bio (forcément), stress et mal au ventre.
    Mais bon visiblement je ne suis pas la seule à galérer : une partie des étudiants, découragés, quittent l’amphi au bout d’une heure, l’autre se bat jusqu’à la dernière minute, mais part déçue et déprimée. Ce qui me rassure un peu. D’après les rumeurs, il suffit d’avoir réussi la moitié pour être classable (enfin, ce sont des rumeurs, et la moitié en question, faut la trouver ;-))

    -   Mercredi : épreuve de chimie
    La nuit a été moins pire que le précédente, car j’avais pensé à prendre un somnifère, et j’ai dormi comme un loir. Aussi je me suis réveillée en forme pas trop mauvaise.
    Je me suis illustrée comme clown de l’amphi lors de l’épreuve. En effet, je suis en bout de rangée, et comme c’est l’habitude à la fac, les tables font 20 cm à peine en largeur et sont inclinées. Impossible de faire tenir des stylos là-dessus, encore moins une calculatrice, une règle, 2 feuilles de brouillon, 6 copies doubles (pour rédiger), plus le sujet de 8 pages (le sujet de chimie est impossible à finir, trop long). D’habitude, on pose une grande partie de cet attirail à côté de soi sur le banc... Mais moi je suis au bout du banc. J’ai réussi à caser ma trousse et ma règle derrière moi, ma calculatrice sur mes genoux, les stylos en équilibre instable dans les quelques cm de banc non occupés. Aussi, tout tombe tout le temps : ma carte d’identité est tombée d’une rangée, mes stylos et ma règle, ça ne se compte plus. Le pompon est atteint lorsqu’ une de mes feuilles de brouillon glisse et fait un vol plané jusqu’en bas de l’amphi (je vous jure m’dame, j’ai pas lancé d’avion en papier ;-)).
    Une surveillante consternée la ramasse et monte jusqu’à moi pour me la rendre, et ramasse en même temps ma carte d’identité (une rangée plus bas). Grand sourire gêné.
    L’épreuve de chimie finit vite (par rapport à la taille du sujet) mais j’en ai fait la plus grande partie. Ce qui, j’espère, rattrapera la physique.

    Voilà le concours qui clôt le premier semestre.
    Maintenant, tout dépend des autres... on verra bien quel est mon classement, mais je sens bien que je ne serai pas parmi les premiers, ni parmi les derniers heureusement.

    On a 10 jours de vacances pour se remettre : les premières vraies vacances depuis octobre, quoique je vais lire 5 ou 6 bouquins recommandés pour les SHS.
    Ensuite, ce sera le deuxième semestre, qui devrait être plus agréable puisqu’il y a de la biochimie (eh oui y en a qui aiment ça... ;-)).
    Je compte bien me rattraper aux épreuves dites "biomédicales" du concours.

    Cours, bizuth, cours ! ... (06/02/01)

    Voilà le début du second semestre (et accessoirement le dernier, c’est plus positif). Il sera sûrement placé sous le signe du sport, puisque ce sont de véritables exploits sportifs qu’on attend de nous, notamment pour courir d’un amphi à l’autre, et pour y arriver avant même d’être parti.
    En effet, l’emploi du temps est plutôt serré, et le bizuth n’a d’autres ressources que ses jambes pour s’élancer vivement d’un amphi du sous-sol jusqu’au deuxième étage, le tout en 15 minutes, avant que le cours suivant commence. Tout à fait possible, c’est vrai, mais l’ennui, c’est que lorsque 400 personnes veulent rentrer dans un amphi de 300, ça pose quelques problèmes. Ils ont été habilement résolus, en pratiquant la "réservation de place" par procuration. Le principe : un étudiant du groupe se dévoue pendant la pause, et quitte le cours pour aller dans l’autre amphi s’installer et réserver 1 rangée pour le cours suivant. Les autres prennent le cours pour lui (vive la photocopieuse). Ce qui fait qu’avant même que le cours précédent soit terminé, il n’y a plus aucune place dans l’amphi du cours suivant (sauf si le derrière du bizuth a une certaine affinité pour les marches...) .
    Heureusement, cette situation est provisoire, et ne durera que 2 semaines, le temps que les TD commencent et que chacun aille à son cours, et pas au cours qui arrange le plus ses magouilles personnelles (je me demande pourquoi personne veut aller au cours de 18 heures, tiens... ;-))
    Cependant, hormis le problème des amphis, le bizuth est confronté au problème des td, pour lesquels il doit également parfois recourir au sprint. Notamment quand un cours finit à telle heure à tel endroit, et commence à la même heure 5 étage plus bas.... (heureusement, ce n’est pas mon cas... ouf).

    Je pensais qu’au premier semestre, on avait eu beaucoup de bazar. Eh bien nan... Comparé au deuxième semestre, c’était le calme plat.
    A certains cours, même le premier rang n’entend pas ce que dit le prof, et je ne suis pas sûre que lui-même entende ce qu’il dit... ;-) Quand les carrés crient, on n’entend qu’eux... Quand ils chantent, on n’entend qu’eux, et quand ils sautent sur les tables, on n’entend qu’eux aussi.
    Bref, ils ont décidé d’en faire baver aux primants, et c’est réussi. Mais on a la peau dure...

    Enfin, en conclusion, je dirais que les profs, qui sont pour la plupart des médecins, sont passionnants et sont loin d’être dépourvus d’humour (c’est vrai que pour supporter ça, il faut en avoir une bonne dose), notamment le professeur B. , rendu célèbre sur remède par Doug dans l’anecdote n° 29 .

    Stress... (23/02/01)

    Les cours ont repris depuis presque trois semaines, et je suis doublement stressée. D’une part, les résultats du premier partiel vont tomber dans le mois qui vient, et de jour en jour, je suis de plus en plus pessimiste. D’autre part, chaque jour qui passe nous rapproche du deuxième volet du concours, perspective peu agréable...

    Ce qui forcément retentit sur mon humeur, et sur l’humeur de l’amphi aussi. Morose. Les avions en papier volent sans illusions et s’écrasent lamentablement sur la paillasse du prof. Les "ssseeexe" se font de plus en plus rares, d’autant plus qu’au bout de 6 heures de cours presque consécutives en amphi, tout le monde fatigue, même ceux qui ont passé leur temps à jouer au tarot...

    Cependant, il reste des facéties toute carabines... apportées essentiellement par les profs et par quelques meneurs, et les P2 qui passent de temps en temps.
    Comme il y a quelques jours, où pendant un cours de biochimie particulièrement calme, un gars décide de mettre de l’ambiance. Le voilà qui déboule dans l’amphi, saute prestement sur l’estrade, bondit sur la paillasse du prof, baisse son pantalon sous le regard même pas étonné du prof, et vous devinez la suite. Je peux vous garantir que son derrière était on ne peut plus normal... ;-)

    De même un prof de SHS, le charmant et non moins dépourvu d’humour F.B., sait rendre ses cours d’embryogenèse et phylogenèse comparés plus qu’attractifs. Quelques petites phrases (de mémoire, alors ce n’est pas mot à mot) :

    -  " Voyez l’embryon d’oiseau, avec déjà une ébauche de bec et un sourire d’imbécile heureux..."

    -  "le dipneuste, l’œil vif et frétillant, saute..."

    -  "il y a donc une diminution du sinus veineux qui se rétrécit - j’espère que vous avez tous noté l’allitération en s"

    -  " quoi vous ne réagissez pas à ce dessin si évocateur ? (NB : au tableau il y a un dessin de bourgeon trachéo-bronchique aux formes rappelant celles de l’organe producteur de gamètes mâles). Vous ramez, donc. Alors ramons ensemble !"

    -  " donc chez les reptiles banals (...). Mais je ne dirai pas que les crocodiliens sont des reptiles banals, ils sont susceptibles, et je ne voudrais pas m’attirer leurs foudres".

    Mardi gras... (03/03/01)

    Comme chaque année, mardi gras est réputé comme une journée où il n’y as pas cours, du moins où il vaut mieux, si on est prof, éviter de tenter de faire cours.
    En effet la tradition consiste à se déguiser, bien sûr, et a faire une petite visite de courtoisie à la fac d’à côté. Je ne pourrais pas vous raconter ça, car je suis consciencieusement rentrée chez moi pour bosser, mais on m’a raconté que tout le monde avait été dépité, car les P1 de Broussais (la fac à qui la visite était destinée) n’avaient pas cours ce jour-là.
    Cependant, ceux-ci sont venus nous rendre la visite vendredi, déguisés, bien sûr. C’est
    à dire qu’une horde de P1 hurlant a envahi l’amphi entre 2 cours, et a sauté sur la paillasse. Avec bien sûr comme refrain "à Cochin, ils ont pas d’organeeeeeuuu" ! Les Cochinois de répondre : "à Broussais ils ont pas d’organeeeeuuu".
    Chaque camp, pour montrer qu’il n’était pas dépourvu de ces organes dont l’existence était ainsi contestée, a eu des représentants qui n’ont pas hésité à dévoiler leur derrière (à qui aurait le plus de derrières dénudés).
    Ceux de Broussais de tenter de chanter leur hymne ou équivalent, les Cochinois d’entonner le célèbre "de profondis morpionibus" qui a la qualité essentielle d’avoir un refrain rythmé où on tape des mains et des pieds, et qui couvre tout jusqu’au 5ème étage (quand on chante, toute la fac le sent).
    Tout cela reste néanmoins très amical et les paillardes sont entonnées en chœur...

    Dans un tout autre registre, les résultats seront rendus dans les deux semaines qui viennent, et rien n’y fait je suis toujours pessimiste, ce qui ne m’empêche pas de travailler, mais avec un peu moins d’illusions.
    D’autant plus que les nouvelles matières, biomédicales, m’ont un peu surprise, dans la mesure où je ne me doutais pas du tout que j’apprécierais les SHS, et que les cours d’histo m’énerveraient à un point... arffff...
    Par contre les TD d’histo, avec les diapos, sont beaucoup plus intéressants. C’est là où on se rend compte que les schémas et les descriptions faites en cours sont réels, mais que la vérité, celle qu’on observe, est différente de ce qu’on a imaginé. En quelque sorte, j’ai l’impression de confronter une connaissance normalisée avec la réalité qui peut en différer, avant tout parce que je me suis forgé une idée qui ne correspond pas, ou parce qu’il y a association de plusieurs éléments différents que je n’avais pas associés, ce qui nécessite un effort d’imagination et d’analyse des éléments pour reconnaître un tissu par exemple ou un ensemble de tissus associés en organe. Remarquez peut-être qu’il y a un peu de ça dans la médecine. Oulà, je commence à parler comme en SHS...
    Déformation ;-)))

    Résultats stupéfiants !!!! (13/03/01)

    Le stress est fini... Après des nuits blanches, et des nuits de loir consommateur de somnifères (oui je sais c’est pas bien, mais c’était devenu insupportable de ne plus dormir tellement j’étais stressée), on a enfin reçu les résultats.
    Donc ce matin, j’arrive en titubant aux Sts Pères (effet secondaire dû au somnifère, j’ai failli me prendre un lampadaire) et ébahie je vois une foule aux tableaux d’affichage. Les résultats sont là ! Je me fraie un chemin en retenant ma respiration. Où est mon nom ? Où ? (la liste est longue et trouver son nom c’est pas facile même si c’est dans l’ordre alphabétique)
    Le voilà ! J’ai failli avoir une attaque cardiaque en regardant le chiffre à côté de mon nom (oui je dis bien le nombre à un chiffre à côté de mon nom). Je suis dans les 10 premiers !!!!
    Que des redoublants devant moi ! J’ai planté mais les autres ont visiblement fait pire que moi...
    Bref je suis très contente (et c’est peu dire), je n’y croyais plus. Maintenant il va falloir bosser un maximum pour réussir le deuxième volet.

    A cette occasion je voudrais déjà remercier tous ceux qui m’ont soutenue et aidée. Je n’en citerais que quelques uns : Berti qui m’a donné tant de coups de pieds salvateurs, mes cochinois préférés : Naël, qui m’a prêté cours, polys, Doug, pour ses encouragements, Véro, pour ses encouragements.

    Voilà, je retourne étudier les appareils sexuels des poissons, amphibiens, reptiles, crocodiliens, oiseaux, marsupiaux (rha sacré kangourou qui a un diphallia), rongeurs, ruminants, lémuriens et de l’homo sapiens sapiens...

    Le boulot continue... (25/03/01)

    Plus que 2 mois et 15 jours, et c’est les vacances (et le concours II en même temps).
    Mais bon, avant il va falloir continuer à bosser (naturellement)... Stress, stress ... :-(
    C’est vrai que la monotonie de la vie (métro boulot métro boulot boulot dodo, enfin quand on y arrive) pèse. Particulièrement le matin à 8H quand on arrive et que la principale question de la journée se pose, concernant le nerf de la guerre, le substrat des délires métaboliques des biochimistes, l’objet de la fonction qui selon Aristote détermine l’apparition de l’appareil digestif, bref : la bouffe.
    C’est à dire : est-ce qu’il y a déjà des sandwichs au crous, et si oui, jambon beurre ou jambon fromage ? (à 8 heures faut pas rêver au tomate-mozarella). En effet, comme il est impossible ou du moins téméraire d’espérer pouvoir acheter sa subsistance à la pause de midi sans louper une partie du cours suivant pour cause de queue, que ce soit au crous ou dans les boulangeries alentours, il faut être prévoyant et donc se contenter chaque jour du même sandwich. (remarquez, ceux qui ont des sous peuvent aller au Lina’s ou au café de Flore, mais bon, mon budget de 2 semaines passerait en un seul repas ;-)).

    On a commencé la partie " santé publique " des SHS et c’est... hum ... très administratif. C’est fou le nombre d’agences sanitaires qui existent, de directions, de comités... Néanmoins, j’ai été surprise qu’il n’existe pas d’agence de surveillance de la couleur de la peinture des toilettes réservées au personnel soignant, il y a manifestement une lacune dans ce domaine là...
    On a aussi recommencé tout ce qui est reproduction et embryo, avec un prof si enthousiaste, si passionné par sa matière que je devrais enregistrer ça sur un dictaphone et écouter ça avant de m’endormir, ça vaut tous les somnifères...
    Heureusement, notre prof de biochimie préféré qu’on vénère (enfin moi en tous cas) est revenu nous faire des cours de biologie moléculaire, partie la plus intéressante de toute la P1. Miam... :-)

    Ah les vacances... (05/04/01)

    Elles vont commencer samedi après-midi après un cours d’embryo. Il était temps... Bien sûr, il va falloir bosser (pour changer ;-)) et commencer à réviser le concours II (le retour), mais bon, loin de la fac, c’est beaucoup mieux. Tout simplement parce que les autres ne sont pas là et c’est moins stressant.

    Je deviens de moins en moins sociale, ça m’inquiète. Je dis juste le minimum aux autres (à peu près : bonjour quand j’y pense et c’est tout), et j’essaie de bosser dans mon coin.

    En tout cas, on semble avoir compris et je ne suis plus enquiquinée par les carrés qui demandent de photocopier mes cours de SHS (envoyés poliment sur les roses, ils avaient qu’à venir le vendredi matin comme tout le monde), par ceux qui tentent de réserver l’achat de mes cours l’année prochaine (tous des dingues), par ceux qui veulent savoir avec quels bouquins je travaille, par ceux qui veulent savoir ce qu’est un virus sans se fatiguer à chercher à la BU (j’ai d’ailleurs lâché un " mais foutez-moi la paix à la fin " expressif, à un moment d’exaspération, et qui a été bien compris) ... Nan mais... ;-)

    Vivement les vacances, les vraies, après le concours, quels que soient les résultats. Là, je sais ce que je vais faire....Riiiiiiiiiien... Glander... Regarder les nuages passer dans le ciel en sirotant un jus d’orange, en grignotant un gâteau au chocolat fait maison, avec un bouquin de médecine couvert de poussière à côté de moi (et ben nan ! je l’ouvrirai même pas ! ;-). Rhaaaaa les vacances... c’est beau ! Surtout quand on est fatigué...

    Quand les médias débarquent... (29/04/01)

    Euh oui, visiblement la vie des étudiants en médecine intéresse le monde, puisque ce matin, des journalistes d’une chaîne franco-allemande (allez je le dis pas mais tout le monde a deviné ;-))) débarquent dans notre amphi, caméra en main, avec l’espèce de tige de prise de son, et un tas de questions. Visiblement on a été choisi comme fac témoin P1 pour leur reportage sur les études médicales. ;-)

    Ils filment un cours de SHS bien endormi avec seulement quelques ssssss quand on fait allusion à une sélection, et ssseexe à n’importe quelle allusion touchant de près ou plutôt de très loin le domaine en question. Ils interviewent quelques chtits P1 (volontaires comme il se doit pour passer à la TV). La matin, c’était amusant de les voir de déplacer dans l’amphi quand on griffonnait nos notes (ce qui a bien sûr provoqué des " assssiiiiiiises "... et un timide " à poil sur la paillasse " à l’intention d’une charmante reporter :o) ). Cependant, l’après-midi, la lassitude s’est faite sentir, et l’arrivée des reporters en cours de physio a provoqué un " dehoooooors ! ! ! ", ce qui fait que les personnes visées se sont contentées de rester au fond de l’amphi faire des plans d’ensemble. Mis on a été relativement calmes puisqu’on a pas chanté et qu’on n’a pas lancé d’avions en papier...
    Il paraît qu’un P1 a montré son derrière au cours d’une interview afin de mettre les journalistes en ambiance ;-) , mais je ne l’ai pas vu, ça.
    Je sais pas quelle impression on leur a donné, mais ce sera sans doute marrant de voir ce que ça donnera à la TV... Ils réfléchiront sans doute à 2 fois avant d’aller à l’hosto ;-)

    Mais bon, à part servir de sujet aux journalistes, on fait aussi autre chose. Bosser, par exemple... Pendant les vacances, j’ai pas tellement bossé (c’est pas bien :o( ) mais bon... rien de grave ni de désespéré j’espère...

    Les cours deviennent plus intéressants en ce moment, on commence un peu à entrevoir la vraie médecine. Par exemple, on a étudié les malformations et facteurs tératogènes (occasion de parler un peu de pharmaco à doses homéopathiques hanhemaniennes), en en TD on a vu plein d’embryons, avec leurs petites ébauches de doigts, de face, d’oreilles et de côtes toutes mignonnes... on a aussi vu des trucs moins drôles comme des fibromes utérins ou des dissections de GET tubaires (occasion de nous marteler sur la fameuse douleur abdominale basse chez la femme en âge de procréer et sur la conduite à suivre).
    En biophysique, on a fait ce qui est radiothérapie, curiethérapie, et aussi les effets d’irradiation massives du corps humain (comme quoi vaut mieux se prendre 40 Grays et mourir illico que de se taper 12 Grays et mourir après des journées plus que désagréables). Mais bon, c’est vraiment intéressant.

    C’est drôle, ce sont les dernières semaines avant le concours II (le retour) qu’on se rend compte pour quoi on bosse... et que c’est vraiment ça qu’on veut faire ! :o)

    Et on révise... (11/05/01)

    Plus que quelques cours et ce sera fini... jusqu’à ce satané concours qu’on fait traîner en longueur du 30 mai au 6 juin. Tout le monde s’est mis à réviser. Un calme plat et inaccoutumé règne dans l’amphi (ce qui n’est pas très étonnant, vus le stress et la fatigue générale), les profs sont bombardés de questions plus ou moins pertinentes.
    " Dites monsieur vous pouvez pas nous dire le sujet ? " :-) ...
    On a affiché les numéros de places avec le célèbre " cette affiche tient lieu de convocation ".
    Je suis surprise, car le volume des cours est réviser est légèrement inférieur à celui du premier semestre, mais bon là c’est par cœur par cœur par cœur, alors que la réflexion était privilégiée au premier semestre. Heureusement, l’épreuve de biochimie est quand même de réflexion. Ouffff...

    Vivement que tout soit fini, qu’on souffle un peu et qu’on puisse oublier la théorie de l’information version cybernétique de machin, et les délires métaphysiques de tous ces dirigeants qui ont pensé que le meilleur moyen de réduire le trou de la sécu, c’était le ssssssssexe :-) euh nan... le numérus clausus (j’espère qu’elle était bonne leur herbe, parce que la nôtre elle a du mal à passer tellement elle est amère). Oulà je suis hors-sujet et politiquement incorrecte...

    Fin du deuxième semestre. (18/05/01)

    Ouf... ce matin c’était le dernier cours de l’année... On a fini en SHS, avec un cours de psychologie clinique avec une vraie psychologue clinicienne (ça se dit comme ça ?), qui nous a parlé de Freud et ses patientes. Pour une fois, quand l’amphi criait ssssexe, la psy répondait : " vous avez parfaitement saisi ! ".
    Elle a pas tellement tort quand elle dit qu’on est tous névrosés ;-)) .

    Sinon, on a eu un dernier cours (correction du concours de l’année précédente) dans un autre module de SHS avec le sympathique et célèbre FB dont le sens de l’humour est incontesté. Il nous a d’ailleurs enseigné comment progresser dans la carrière : " Cirer les pompes, y a que ça de vrai pour progresser dans la carrière. Mais bon, il faut s’y prendre de la bonne manière : il y a les bons cireurs, les moyens cireurs, et les mauvais cireurs. ;-) C’est tout un art que de cirer les pompes, on s’y prend différemment selon la personne qu’on veut cirer. Tenez, quand je prendrai ma retraite, j’écrirai un bouquin là-dessus [mdr]".
    En attendant, c’est lui qui est ciré par une nuée d’étudiants, c’est la rançon de la popularité et du concours dans 15 jours.
    " Monsieur, c’est à partir de quel jour qu’il y a un cerveau à trois vésicules ? "
    Il y en a qui iraient jusqu’à demander l’heure... (consternation).

    C’est à l’heure des révisions qu’on constate les discordances inter-profs et inter-matière.
    Par exemple, en embryo, on a eu 3 profs différents, 3 définitions différentes de la décidualisation, et 3 dates différentes. Visiblement, tout le monde n’est pas d’accord sur ce qu’est réellement la décidualisation, qui est décidément un phénomène mystérieux (c’est vrai qu’on va pas tellement vérifier dans l’utérus de la femme gestante ;-)).
    L’ennui, c’est si ça tombe : je vois la chose : " alors selon le Pr Truc c’est..., selon Mme Machin c’est défini par ..., et selon le Pr Bidule cela correspond à... Merci de votre compréhension." :-)

    Bref tout va bien dans le meilleur des mondes, comme d’habitude...

    Le concours : 2ème round (07/06/01)

    Il s’est étalé sur une longue semaine, comme un escargot baveux (comparaison pas poétique du tout, je sais).
    Au menu : histo-embryo-cytogénétique pour ceux qui aiment le par cœur, biophysique et physio pour ceux qui aiment aussi le par cœur, SHS pour ceux qui adorent le par cœur, et biochimie pour les autres qui n’aiment pas vraiment le par cœur (maigre consolation).
    Bon l’histo, ça s’est plutôt bien passé, bioph et physio pas trop mal, SHS la honte de ne pas avoir terminé et de m’être étendue bêtement sur une question au lieu de foncer (mais bon les carabins me comprendront : la question était sur le sexe alors forcément... ;-)), bref pas génial, et la biochimie moyen (j’aurais pu mieux faire, au lieu de lambiner).
    Mais globalement il n’y a pas de grosse catastrophe, alors la trentaine de points d’avance recueillis au premier semestre devraient faire l’affaire, du moins je l’espère, parce que sinon j’en connais plus d’un qui me donnera des coups de pied au derrière (pitié Doug... mdr [ NB : je rassure le lecteur : contrairement à ce qui pourrait paraître, Doug est loin d’être un sadique au contraire, il m’a encouragée]).
    Enfin je n’ai pas vérifié ce que j’ai mis au concours (de peur de me voir désavouée par le cours et de déprimer). Et je pense que je ne le ferai pas.

    Cette fois, j’avais trouvé une technique pour déstresser avant l’épreuve : prendre un bouquin d’espionnage-politique-fiction et m’y mettre 30 min avant. C’est radical. Mais je ne cacherai pas que j’ai eu recours aux calmants (oui oui Berti ils vont passer à la poubelle... mais après les résultats).

    En conclusion pour cette année de p1 bizute, je pense qu’elle pourrait se résumer ainsi : marrante au début, cauchemardesque sur la fin, et marre des sandwichs du CROUS (par contre les flans... mmmm ;-) )

    Alors qu’est-ce que ça fait d’être enfin en vacances ? Ben je ne sais pas encore trop, ça fait une heure que j’y suis. Je suis soulagée d’en avoir fini pour cette année, et stressée de devoir attendre jusqu’au 9 juillet 16H pour savoir si je suis classée ou non (donc prochain et dernier épisode le 9 sur remède)

    Tout est bien qui finit bien ! (09/07/01)

    Les résultats, tout le monde les attendait... moi aussi...
    Tout le monde m’a dit "rhaa tu l’auras c’est sûr !" , mais sincèrement, plus on vous le répète, moins vous avez confiance. Il y a un truc dont je me suis rendue compte, c’est que relativiser, c’est plus facile à dire qu’à faire (là c’est une autocritique, parce que j’arrête pas de le répéter, de relativiser).
    Si ces dernières semaines étaient confiantes (notamment grâce au job d’été qui m’épuise et m’empêchait d’y penser), hier c’était beaucoup moins glorieux : l’imagination prend le dessus : les P1 deviennent des bêtes qui ont tous 20 (sauf moi, forcé :o) ), ils viennent gâcher le sommeil, transformés en monstres grimaçants (les monstres grimaçants, c’est pas un effet de style, c’est vrai). Bref un vrai sommeil de bébé ;-)

    Les dernières heures ont été les plus infectes. Naturellement. L’estomac tordu en quatre, je me suis réfugiée aux toilettes une demi-heure, au boulot, avant de me résoudre à aller voir ces résultats.
    Enfin, j’arrive aux Sts Pères. Le tableau d’affichage est là. Y a qu’à s’approcher. J’ai peur de m’être plantée (ce qui rétrospectivement est débile). Là je vois : 3 èèèèèèèèèèèèèèèèèèèmmmeeuh. Et major primant - comme l’a dit ensuite Docteur NO (pas le méchant de James Bond, hein, le gentil de cochin), y en a 2 qui font chier devant ;-) !!
    Sur le moment, j’avoue que j’ai pas réalisé que la P1, c’est fini définitivement pour moi. J’ai pas compris. On me félicite, mais je ne me rends pas compte. Un primant qui est à une place du num. cl. médecine veut que je lui montre sur l’affiche l’étranger qui va faire qu’il est classé. Ca discute autour de moi. La déception de voir des amis pas classés. Je téléphone. Tout est comme dans un rêve.
    C’est seulement dans le métro, en rentrant chez moi, que j’ai enfin un sourire béat et satisfait (le sourire de l’imbécile heureux diraient certains).
    Voilà ! Ça y est : je l’aaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
    Ce 24ème épisode clôt l’histoire de ma P1 !

    En conclusion (j’aime bien ça les conclusions, moi), la P1 a été une expérience difficile et enrichissante, dans la mesure où j’ai appris à mieux me connaître moi-même, surtout mes défauts, et sans doute à dépasser mes limites.
    Sans le soutien que j’ai reçu, je ne l’aurais sans doute pas eu (sortez vos kleenex, ça va pleurer dans les chaumières). Alors les remerciements :

    -   d’abord à mes lecteurs : vous avez supporté mes jérémiades pendant un an presque... ça c’est de l’endurance !

    -   ensuite notre webmaster préféré (ND Berty : C’est moi ;-) hihihihi ), Doug, Véro, Naël, et les autres que je ne cite pas (on va quand même pas embêter le lecteur avec une longue liste de 3 pages)

    -   et surtout ma famille, mes parents, mon frangin, à qui j’ai tellement pompé l’air !
    Et puis je remercie d’avance aussi ceux qui devront me supporter en P2... (l’empire contre attaque ?)

    Karim raconte sa P1 à cochin en 79-80

    D’après un mail reçu par Esig l’avant vielle de ses résultats

    Je me présente : j’ai juste précédé esig de quelques années dans cette même galère, et à la même Fac, c’est à dire cette très célèbre Fac de Cochin ( la première de france pour ma promo à l’internat) avec la faculté des Saints Pères comme décors pour la première année. Je disais pudiquement quelques années, en fait c’est un peu plus : 21 ans ! C’était en 79-80.
    Le début de cette folle période de réduction des places en médecine : 600 inscrits, 140 places en médecine, ce qui permettait avec les choix de dentaire de prendre le 153° en médecine !
    J’ai eu le privilège, d’être classé à 2 chiffres au premier semestre, dans les 92°. Je sais en 2001, j’aurais été dans les choux. En tant que primant, j’étais HEU REUX. D’autant plus que jamais un bonheur n’arrive seul, on avait eu le jour même du résultat (du premier partiel) la réponse du G test de la personne qui deviendra plus tard la mère de mes enfants puis ma femme. Le deuxième semestre a été dur, j’ai senti le feu passer très près. 149° au final donc reçu en médecine grâce aux choix dentaires volontaires ! Bref RECU quoi !

    La suite...
    P2 : naissance en Novembre du G-test de Février 80,
    D2 : naissance du 2ème enfant (justement c’est pour ça que je surfais sur reméde.org car elle veut "Faire Médecine")
    83 : grandes grèves contre la réforme des études médicales (et de l’internat, avec suppression du CES) avec le très sinistre ministre de la santé en la personne de Jack Ralite. Avec le recul, je pense que c’était quand même une bonne réforme.
    86 : Nommé à PARIS (on dit nommé et non reçu car à la différence de P1 ce n’est pas un concours universitaire mais un concours de recrutement hospitalier qui permet d’obtenir un poste qui est indispensable à l’inscription à la spécialisation) C’est là que Cochin s’est distinguée : Sur une promo de 153, 102 reçus dont 50 à Paris, dont moi ici présent.
    Moi je me suis installé comme Gynécologue Obstétricien mais j’ai des copains de promo qui deviennent un à un agrégés ...

    Côté folklore, c’était pareil. Un Mardi Gras surréaliste. Un Primant inconscient, est venu déguisé avec la tenue militaire de son Grand Père. Tu m’a compris, une tenue qui datait de 14 ! Avec un masque à gaz et une vraie grenade fumigène qu’il nous montrait. Dans cette ambiance qui peut rivaliser avec celle que tu décris pour Février 2001 (cornemuse trompette froufrous cotillons cul .....), j’ai joué un rôle décisif. Cette grenade me démangeais les doigts mais je n’osais pas. Alors j’ai été chercher un déconneur de première, fils de prof de Fac, et je lui ai confié la mission. En fait c’était pas difficile puisqu’il l’a fait tranquillement devant le prof dans le lavabo de la paillasse. C’est qu’en 14 le grand père devait bien s’amuser quand même, c’était orange, épais, irrespirable ... Sortie de secours, Pompiers, Cours annulés pour cause de nettoyage pendant une semaine (non rattrapés bien sûr, ce qui explique en grande partie ma dégringolade pour le 2° semestre), avertissement collectif pour tout l’amphi (ils voulaient coller un blame à 10 personnes tirées au sort pour favoriser la délation mais on a fait grève en criant DOYEN SS. On a été soutenus par les Profs, car il y avait trop de fils de prof dans la promo...

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