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La PACES coûte aux étudiants 5 700 euros en Ile-de-France, 4 800 en régions

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L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a rendu public le 27 août son indicateur de coût de la rentrée 2018 pour un étudiant en PACES (première année) et un étudiant en quatrième année (DFASM1) non boursier et ne vivant plus au domicile familial.

Plus de 16 000 euros tout cumulés en première année

Un étudiant entrant en PACES cette année déboursera 5 016 euros et un étudiant entrant en DFASM1 3 249 euros en moyenne pour suivre son cursus (frais de scolarité, complémentaire santé, assurance logement, frais d’agence et matériel pédagogique). Un montant auquel il faut ajouter 929 euros de frais de vie courante mensuels (loyers, repas, téléphone, Internet et transports), peu importe l’année d’étude. En tout, les deux budgets représentent un investissement de… 16 164 euros pour la PACES. Des dépenses toujours excessives selon l’ANEMF.

En 2017, un étudiant PACES déboursait 5 750 euros et un D1, 4 027 euros. Ce différentiel s’explique par un changement de méthodologie effectué par l’ANEMF. De manière générale, une légère baisse est visible dans le coût des études. Elle découle de la mise en application de la loi orientation et réussite des étudiants qui soulage le porte-monnaie des jeunes via une réduction des frais d’inscription, la suppression de la cotisation du régime de Sécurité sociale (uniquement pour les PACES) ainsi que la cotisation à la médecine préventive aujourd’hui basculée dans la contribution vie étudiante (CVEC).

Dans le détail, des disparités persistent entre la région Ile-de-France et le reste de la France. Au global, la rentrée en PACES coûte 5 720 euros à un Francilien, 4 854 euros à un étudiant dans une autre région.

Le coût d’une complémentaire santé s’élève à 314 euros pour un étudiant PACES ou en 4e année francilien contre 295 euros dans le reste des régions. Même constat pour les frais d’agence : 300 euros en Ile-de-France contre 240 en région.

Les dépenses communes aux deux années montrent aussi une différence nette dans les frais mensuels de la vie courante, en particulier sur les loyers et les charges : 640 euros en Ile-de-France contre 449 euros ailleurs. Les consommables – alimentation, produits d’hygiène, vêtements, remboursement d’un prêt pour un ordinateur – diffèrent également : 327 euros en Ile-de-France contre 296 euros dans les autres régions.

Les prépas, un coût évitable

Dans les frais spécifiques à la PACES, le matériel pédagogique (matériel, adhésion aux tutorats, organismes privés de préparations aux examens) reste la dépense la plus élevée : 4 782 euros en Ile-de-France et 3 984 euros dans les autres régions. Les D1 franciliens y consacrent 2 148 euros contre 1 703 euros ailleurs.

« Certains coûts sont évitables, notamment ceux concernant les prépas privées au profit du tutorat, souligne Clara Bonnavion, présidente de l’ANEMF. C’est encore un automatisme pour les étudiants, il faut déconstruire cette idée. »

Du côté de l’externat, la préparation aux épreuves classantes nationales (ECN) pèse aussi sur la bourse des étudiants. Le coût des référentiels de spécialités neufs est de 1 220 euros. « Le renouvellement fréquent des collèges empêche généralement l’achat de référentiel d’occasion  », explique l’ANEMF. Pour Clara Bonnavion, l’accès à des référentiels gratuits en ligne est l’une des solutions.

Le coût moyen des organismes de préparations privées aux ECNi reste non négligeable. Encore une fois, ces dépenses pourraient être évitées, notamment par un accès accru à la plateforme d’entraînement aux examens SIDES, qui permet à tous les étudiants de plancher gratuitement sur des dossiers cliniques progressifs via une base de données enrichie par les facultés de médecine. L’ANEMF veut aller plus loin. Elle désire que l’ensemble des facultés proposent des conférences de révision des ECNi régulières, en présentiel et gratuites. Elles pourraient également les poster en ligne.

Prime d’activité et maintien des bourses l’été

L’ANEMF formule également des propositions ad hoc pour amortir le coût des études et de la vie courante. Elle suggère de poursuivre le versement de la bourse universitaire durant l’été. Autre réclamation : l’ouverture de la prime d’activité (918 euros brut mensuels) aux externes, dont le revenu est trop faible pour y prétendre. La rémunération d’un étudiant en 4e année est de 100 euros net par mois pour cinq demi-journées de travail. « Ce statut est trop précaire, rappelle Clara Bonnavion. C’est une rémunération minimum avec des grandes obligations. »

Sophie Martos, en collaboration avec Le Quotidien du médecin.

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